Bangui, la capitale de la Centrafrique, a passé la nuit sous couvre-feu. Celui-ci a été décrété dimanche par le Premier ministre Mahamat Kamoun et courait de 18 heures, heure locale, à 6 heures ce matin. Un couvre-feu pour essayer d'enrayer la spirale de violences qui déchirent Bangui depuis samedi et qui a déjà fait au moins 35 morts. Mais il n’a pas eu l’effet escompté.

Le couvre-feu, qui avait pour but d’essayer d’enrayer, d’endiguer la violence de ces deux derniers jours, n’a pas vraiment fonctionné, notamment cette nuit. Bon nombre de locaux d’ONG nationales ou internationales ont été pillés. C’est le cas, selon les constatations de RFI, de ceux de la Croix-Rouge française, du Corps d’aide, de Première urgence, d’Aide médicale d’urgence et aussi celui du Programme alimentaire mondial (PAM) Tous ces bureaux ont été pillés dans la nuit par des hommes armés. Une partie du personnel de ces ONG a été évacuée par la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine, la Minusca.

Il y a eu aussi beaucoup de maisons brûlées, de bâtiments publics incendiés. On parle d’un commissariat attaqué violemment et de forces internationales prises à partie toute la nuit. Des informations qu’il convient encore de vérifier car la situation demeure confuse.

Fermeté

Il y a encore des barricades dans le centre-ville et dans les quartiers périphériques, barricades qui n’ont pas été levées pendant la nuit. Les forces internationales ont dit qu’elles feraient preuve de fermeté - 700 hommes de la force française Sangaris s'étaient déployés en appui de la Minusca, reste à savoir ce qu'elles vont entreprendre ce lundi.


Ces violences, qui se poursuivent pour certaines ce matin, ont lieu alors que la présidente de la transition Catherine Samba-Panza se trouve à New York, pour l'Assamblée générale des Nations unies.