LAGOS, -- Un total de 17 000 personnes déplacées internes (PDI) ont été enregistrées suite à l'escalade des attaques dans l'Etat d'Adamawa, dans le nord-est du Nigeria, a indiqué mercredi le porte-parole d'une agence d'aide.

Boko Haram a attaqué des cibles quasiment tous les jours pendant des semaines et a pris le contrôle de Mubi, ville natale du chef de la Défense nigériane, la semaine dernière.

Sani Datti, agent d'information à l'Agence nationale de gestion des urgences (NEMA), a déclaré aux journalistes à Yola, capitale de l'Etat, que plus de 6 000 enfants font partie de ces déplacés.

M. Datti a indiqué que l'agence et d'autres partenaires gèrent six grands camps.

"Nous attendons toujours l'arrivée de PDI ayant fui au Cameroun après la récente attaque sur Mubi et d'autres villes", a-t-il ajouté.

Il a appelé les PDI, notamment ceux qui vivent soit avec leurs proches soit dans des communautés d'accueil, à se faire connaître et à s'enregistrer dans les camps les plus proches, en expliquant que le gouvernement a prévu assez d'équipements et d'aides pour répondre aux besoins des PDI.

Le mois dernier, le gouvernement nigérian a annoncé avoir signé un accord de cessez-le-feu avec Boko Haram et avoir négocié la libération des 219 lycéennes enlevées en avril.

Mais le leader de Boko Haram a nié la semaine dernière l'existence d'un tel cessez-le-feu et a déclaré que les lycéennes ont été "mariées" à des combattants du groupe.

Depuis, Boko Haram poursuit les attaques et les enlèvements, laissant craindre que le gouvernement négocie peut-être avec une faction insignifiante du groupe terroriste.