Le Premier ministre sur le site du Forage Christine

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Le Premier ministre sur le site du Forage Christine

Sidwaya, 16 Apr 2012

URL: http://sidwaya.bf/quotidien/spip.php?article4487
Le Premier ministre sur le site du Forage Christine
Une infrastructure en difficulté attend des solutions
16 avril 2012

Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao et son équipe gouvernementale ont visité le forage Christine dans la commune de Déou, province de l’Oudalan le samedi 14 avril 2012. Le Premier ministre a promis que son gouvernement compte travailler à faire du forage, d’une capacité de 50 mètres cube, un pôle de croissance dans le Sahel.

C’est dans une ambiance de liesse que les éleveurs ont reçu le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao et sa délégation le samedi 14 avril 2012 sur le site du forage Christine à 50 km de Déou, dans la province de l’Oudalan. Effectuée sous haute sécurité, au regard de la proximité de la localité avec la frontière du Mali en crise, cette visite avait pour objectif, pour Luc Adolphe Tiao et son équipe, de sonder les potentialités de ce forage et surtout constater les difficultés de fonctionnement auxquelles il fait face. Implanté en 1971 sous la direction d’un ingénieur français, qui lui donna le nom de sa femme (Christine), suite aux sécheresses successives, le forage alimente aujourd’hui quatre mares artificielles périphériques à travers un château d’eau d’une capacité de 50 mètres cube. Tout le système du forage fonctionne, selon le directeur régional des Ressources animales du Sahel, Gustave Kalkoumdo, par un groupe électrogène. Ce forage d’une importance économique pour le Sahel, rencontre des difficultés qui entravent ses performances, à entendre M. Kalkoumdo. Il s’agit entre autres, de la vétusté des installations (château d’eau, vannes et mares artificielles), l’entrée incontrôlée des animaux au forage, la dégradation de l’écosystème de la zone. Selon le directeur régional des ressources animales du Sahel, la principale difficulté du forage est la mauvaise gestion de l’infrastructure. « Le forage est jusqu’à ce jour, géré par la mairie de Déou avec une succession de textes pris et de comités de gestion mis en place. L’ouverture du forage se fait pour la plupart du temps, de manière précipitée sans aucune préparation ni organisation, car les différents comités de gestion qui se sont succédé n’ont jamais été vraiment opérationnels  », a soutenu Gustave Kalkoumdo. Les éleveurs ont, en outre, demandé au gouvernement de mettre tout en œuvre pour assurer la sécurité des hommes et des animaux dans cette zone où pullulent des bandits.
Après avoir écouté les gestionnaires et les éleveurs, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, les a assurés que le gouvernement va se pencher sur ces préoccupations parce qu’il considère ce forage d’une superficie totale de 30 000 ha comme stratégique. Il a indiqué que cette infrastructure doit être bien réhabilitée et entretenue car « il est un don de Dieu ». Le ministre des Ressources animales, Jérémie Tinga Ouédraogo, a soutenu que le comité de gestion du forage, qui peine à fonctionner, sera remis sur les rails et qu’un plan directeur de gestion est en cours. En outre, le Premier ministre a exhorté les éleveurs et les autorités locales à prendre les dispositions nécessaires pour protéger l’environnement dans la zone. Il a souhaité que ce forage, au-delà de son utilité pour l’élevage, serve à développer l’agriculture surtout les cultures de contre-saison. Pour sécuriser la zone du forage, sujette à une insécurité avec des cas de vols de bétail et des braquages, le gouvernement a promis de prendre des dispositions nécessaires pour permettre aux éleveurs de travailler dans la quiétude.