Congo: une mission humanitaire dans le Pool pour évaluer les besoins des civils

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Congo: une mission humanitaire dans le Pool pour évaluer les besoins des civils

RFI, 15 Apr 2016

URL: http://www.rfi.fr/afrique/20160415-congo-brazzaville-mission-humanitaire-pool-bombardement-caritas-congo
Au Congo, la mission humanitaire annoncée par les autorités congolaises a commencé à se déployer jeudi 14 avril dans le département du Pool. Cinq membres de l'organisation Caritas Congo ont quitté Brazzaville en concertation avec le ministère des Affaires humanitaires pour une mission d'évaluation. Objectif : évaluer les conséquences des opérations en cours dans la région sur les populations, recenser les déplacés, évaluer leurs besoins, leur apporter une première assistance avant d’éventuellement déployer une mission humanitaire de plus grande ampleur.

Objectif premier : prendre l'exacte mesure de la situation sur le terrain, car très peu d'informations ont filtré jusqu’à présent. Même Caritas Congo, implanté localement à travers ses paroisses, n'a qu'une vision parcellaire de la situation.

Seule certitude : il y a des déplacés. Pour la paroisse de Kindamba, 142 personnes ont été recensées mercredi. « On pense que la communauté ne pourra pas résister », explique Alain Robert Moukouri.

Le secrétaire exécutif de Caritas Congo s’inquiète de la situation à Kindamba : « Il y a un problème d’accès à la nourriture et à la santé. Et puis, il y a la question hygiène/assènissement. A Kindamba, à la paroisse, il n'y a qu'une seule latrine. »

« Et puis, ajoute-t-il, regardez la question de l'eau. A Kindamba, dans la communauté, il n’y a qu’une source d’eau qui n'est pas en bon état. Toutes ces questions seront appréciées par notre équipe de terrain. »

Peu d'informations sur la population

Au total, seuls deux recensements ont été faits. Non loin de Mayama, 116 personnes ont également été recensées à Nkoué. « A ce stade, je ne peux pas donner d’information sur la situation réelle sur le terrain », commente Alain Robert Moukouri.

Les équipes locales de Caritas Congo n'ont pas signalé d'afflux particulier de blessés. Selon plusieurs sources, les autorités locales ont demandé il y a trois jours aux populations déplacées à Kinkala de rentrer chez elles.

Mais beaucoup de questions restent en suspens : combien ont trouvé refuge en forêt ou bien dans des familles d'accueil ? Les populations restées chez elle sont-elles en sécurité ? Les marchés fonctionnent-ils normalement ? Y a-t-il des morts et des blessés ? La mission va tenter d'apporter des réponses.