L'ONU doit se prononcer sur une intervention militaire en Gambie

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L'ONU doit se prononcer sur une intervention militaire en Gambie

LeParisien, 19 Jan 2017

URL: http://www.leparisien.fr/international/l-onu-doit-se-prononcer-sur-une-intervention-militaire-en-gambie-19-01-2017-6589644.php
Alors que le président sortant de la Gambie refuse d'abandonner le pouvoir, le conseil de sécurité de l'ONU doit voter ce jeudi sur une éventuelle intervention militaire de la Cédéao.

Le Conseil de sécurité de l'ONU va voter ce jeudi sur un projet de résolution en faveur d'une intervention militaire de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) en Gambie afin d'assurer la passation de pouvoir dans ce pays. L'élection d'Adama Barrow, le 1er décembre, est contestée par le président sortant, selon des diplomates.
Ce projet de résolution appelle le Conseil de sécurité à «apporter tout son soutien à la Cédéao dans son engagement à assurer le respect de la volonté du peuple» et presse le président sortant Yahya Jammeh de «mener un processus de transition pacifique et ordonné et de transmettre le pouvoir au président élu Barrow le 19 janvier».

La Cédéao, composée de 15 pays, a demandé à maintes reprises au président sortant de respecter le résultat de l'élection du 1er décembre en quittant le poste qu'il occupe depuis 22 ans, mais il refuse toujours de reconnaître la victoire d'Adama Barrow. Ce dernier devrait prêter serment jeudi après-midi. La cérémonie d'investiture «aura lieu à l'ambassade gambienne à Dakar à 16H00» (17 heures, heure française), a annoncé sone porte-parole, Halifa Sallah.
L'entourage d'Adama. Barrow, accueilli depuis le 15 janvier au Sénégal en attendant sa prise de fonctions, assurait jusqu'à présent qu'il prêterait serment «en territoire gambien» jeudi, après l'expiration du mandat de Yahya Jammeh, au pouvoir depuis 1994. La cérémonie devait initialement se tenir dans un stade de Banjul, une idée abandonnée pour plusieurs raisons : Adama Barrow est absent du pays, Yahya Jammeh a sollicité l'interdiction de l'accès au site ainsi que le blocage de l'organisation de l'évènement, avant de décréter mardi l'état d'urgence, validé pour 90 jours par l'Assemblée nationale dominée par son parti.
Dans la capitale Banjul, la nuit a été calme mais peu d'habitants se hasardaient dans les rues où, selon des témoins, patrouillaient de nombreux militaires, sans que leur allégeance à l'un ou l'autre camp apparaisse clairement.

Leparisien.fr avec AFP